jeudi 2 mai 2019

Chief Happiness Officer, comment mettre le bonheur en entreprise?




Le responsable du bonheur (en anglais Chief Happiness Officer - CHO) est un nouveau métier en plein essor, qui s'occupe des conditions pour rendre les salariés plus heureux au travail.

Le Chief Happiness Officer (ou Feel Good Manager, Captain Happiness, Mr Happy, on en passe !) pourrait avoir l'équivalent, dans notre petit patois français, de directeur du bonheur... Beaucoup moins fun ! L'oxymore pourrait même s'avérer dangereux : accoler "diriger" et "bonheur" dans le même intitulé, c'est un peu risqué. Et pourtant ! S'il est pris au sérieux, le Chief Happiness Officer peut avoir un impact énorme sur le bien-être des salariés et le succès de l'entreprise. Il ne faut simplement pas se fier au raccourci que le titre laisse suggérer : le CHO n'est pas un créateur de bonheur, mais bien celui qui fait en sorte de le rendre possible. On vous dit tout sur ce métier sorti tout droit de la vallée des Bisounours dorés.

A l'origine, le concept est né au cœur de la Silicon Valley, des cellules grises de Chade-Meng Tan, 'un ingénieur embauché par Google pour veiller au développement et au bien-être de ses collaborateurs. Il s'élabore sur-mesure la fonction de « Jolly Good Fellow » (le joyeux camarade, cet ami qui vous veut du bien !) et crée le premier métier à tisser des liens du monde de l'entreprise. Il est désormais milliardaire et enseigne la méditation. Et ça en a fait méditer plus d'un !

Miser sur le bien-être au travail



Le CHO est un métier en vogue qui connaît un grand engouement. En effet, il n’est plus à prouver qu’un salarié heureux est un salarié qui s’implique davantage et qui est plus productif. En outre, investir dans le bien-être des salariés permet d’avoir une meilleure réputation et d’améliorer sa marque employeur. Voilà pourquoi la mission du CHO est d’augmenter la motivation des salariés en leur procurant un cadre de travail plus agréable et où ils seront plus heureux.


Pour faire grandir le bien-être dans l’entreprise, le CHO réaménage les bureaux, organise des événements ou encore apporte une oreille attentive aux collaborateurs. Il mise sur de nouvelles méthodes de travail comme le Flex Office qui permet aux salariés d’être des travailleurs nomades ou encore le Smart Office qui propose un bureau connecté et innovant.


Ces nouvelles méthodes de travail sont liées à la technologie. Le CHO s’appuie sur une boîte à outils de solutions digitales et de services innovants pour animer l’espace et développer le bien-être des salariés. Cela permet d’avoir une expérience salarié connectée au digital aussi performante que dans la sphère personnelle. Par exemple, en élaborant un réseau social interne pour communiquer sur les cours de yoga, les ateliers de cuisine ou tout autre événement organisé pour les salariés. Ou encore, en créant une conciergerie d’entreprise qui propose une multitude de services sur une application au salarié comme la livraison d’un panier bio, le pressing, la garde d’enfants, etc.

Ses missions



Bonheur en entreprise, mission(s) impossible(s) ?
Oui...et non !
Bien sûr, on ne fabrique pas le bonheur, mais on peut créer les conditions qui le rendent possible. Selon le précepte épicurien, il est absence de douleurs (ou stress physique : surmenage, mauvaises habitudes alimentaires, addictions pour tenir la pression - café, cigarette, grignotage...) et de troubles de l'âme (ou stress psychologique : tensions relationnelles, harcèlement vertical ou horizontal, sentiment d'échec personnel, manque de reconnaissance, etc.). Le CHO est un antistress incarné qui reprend les missions auparavant réparties entre les RH, la com', la médecine du travail et autres intermédiaires du monde de l'entreprise.

- médiateur : encourager le dialogue, créer du lien, entretenir les motivations au niveau individuel (suivi personnel, coaching...). Permettre une communication transversale.
- fédérateur : il a aussi pour mission d'entretenir l'ambiance, la cohésion, une culture d'entreprise positive en organisant notamment des activités amusantes : concours, ateliers créatifs, happy hours, événements et activités extérieures.
- moteur : par son dynamisme et son charisme, il doit donner un nouvel élan, redonner des valeurs, encourager les talents, cultiver une image valorisante de l'entreprise et à terme, bien sûr, booster la productivité.

Concrètement, comment le CHO remplit-il sa mission ?


Là encore, il est impossible de dresser une liste de ce qui doit ou peut être mis en place au sein d'une structure, chaque entreprise ayant un fonctionnement et une culture qui lui sont propres. Toutefois, voici quelques exemples :
- Organisation d'événements afin de promouvoir et encourager la cohésion (rituels petit-déj' réguliers, célébration des anniversaires, brainstormings réguliers sur ce qui pourrait être amélioré dans l'entreprise, soirées annuelles, teambuildings , etc.)
- Mise en place d'un système de boite à idées/feedbacks où les employés peuvent faire part de leurs remarques, proposer des améliorations, etc.
Régulation des surcharges de travail pour qu'elles ne deviennent pas permanentes.
- Mise en place d'un plan de sécurité psychologique sur le lieu de travail : de la même manière que l'on contrôle la sécurité physique des employés, cela consiste à s'assurer que chaque salarié est en sécurité psychologique dans sa fonction et sur son lieu de travail. Différentes notions sont prises en compte :
   * la quantité de travail et la pression en terme de timing
   * la pression psychologique
   * le harcèlement moral et/ou sexuel
   * les consignes de travail floues et volontairement ambiguës etc.
- Entretiens réguliers individuels et collectifs pour prendre le pouls de l'entreprise, en mesurant notamment le moral et la satisfaction de ses employés.

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