mardi 3 mars 2020

Cultiver le bonheur au travail

Le bonheur au travail, nous sommes nombreux à en parler, mais est-ce possible de le trouver ? Des statistiques tendent à démontrer que des salariés heureux au travail sont plus investis. Il est donc possible d’être un salarié heureux tout en étant plus productif. Tout le monde rêve, j’en suis sûr, d’avoir des conditions de travail agréables. L’ambiance de travail n’en sera sans doute que meilleure.

Mais alors, comment faire pour disposer d’un meilleur environnement de travail ?

Savez-vous quelle est la recette du bonheur au travail ?

Nul ne peut décemment prétendre, détenir une telle recette, mais tout le monde peut y aller de ses idées. Ce n’est pas si compliqué de dynamiser les relations sociales au profit d’une bonne ambiance générale. Il suffit déjà de le vouloir. Le bonheur au travail repose en outre sur un cadre de travail respectueux des salariés. Par exemple, il est important de considérer les espaces de travail afin que tout le monde se sente bien au quotidien. Les open-spaces et l’exigüité de certains bureaux sont à proscrire. Afin que chaque salarié travaille dans de bonnes conditions, rien ne doit être entravant.
C’est aussi le rôle du manager de s’y assurer. Cela participe à la lutte contre le mal-être au travail.
Faut-il pareillement connaître les attentes des salariés en matière d’amélioration des conditions de travail. Ils sont les premiers frappés par la souffrance au travail. Les salariés disposent d’un droit d’expression tout comme les partenaires sociaux.

Le bonheur au travail peut faire l’objet d’un accord d’entreprise

Les salariés, les représentants du personnel, les délégués syndicaux et l’employeur peuvent tous être acteurs du bonheur au travail. Toute la culture d’entreprise pourrait être une sorte de plébiscite contre de mauvaises conditions de travail. Il suffit que chacun accepte d’être pour l’autre, bienveillant. Si l’engagement des salariés pour un meilleur climat social est assuré, alors tout le monde y gagnera.


À la recherche du bonheur dans de nombreuses entreprises

Certaines entreprises se félicitent de proposer des conditions de travail attractives. Elles prétextent de la baisse de l’absentéisme et du turn-over pour le justifier. D’autres comptent sur leur team building annuel pour resserrer les liens entre les collaborateurs. Mais c’est davantage au cœur du dialogue social que le bonheur au travail puise sa force. Un accord d’entreprise peut agir sur la qualité de vie au travail. Rappelons que l’employeur comme le comité social et économique (CSE) sont acteurs de la prévention des risques.
Par ailleurs, le chef d’entreprise doit tout faire pour préserver la santé des travailleurs. Le Code du travail fait mention de son obligation de sécurité de résultat.
Cela passe en conséquence par des plans de lutte contre les risques psychosociaux. Le stress au travail en étant une parfaite illustration dans de nombreux cas. Toutefois, pour savoir ce qui participe à l’épanouissement professionnel, il est nécessaire d’organiser un vrai sondage en interne. Cette consultation des salariés sur l’organisation du travail se révèle souvent profitable pour les employeurs. Les réponses des sondés peuvent aider à comprendre le ressenti des salariés et les axes d’amélioration. Il est indispensable de retrouver le cas échéant, une harmonie au sein de l’entreprise.

La motivation des salariés s’inscrit comme une nécessité

La performance de l’entreprise doit être en mesure de s’appuyer sur le management. Pourtant, c’est la manière dont les salariés sont pilotés qui pose régulièrement un problème. Les managers sont soit trop autoritaires soit trop laxistes. D’un côté, c’est le manque d’autonomie et de confiance qui est décrié, de l’autre, on pointe la désorganisation. Aussi, il faut être à l’écoute des salariés afin d’optimiser les conditions de travail. Si salariés et managers travaillent à améliorer leur vie professionnelle, sans doute que le bonheur au travail se manifestera.

Nommer un Chief Happiness Officer, est-ce réellement une aubaine ?

Désigner comme étant le manager du bonheur au travail, le Chief Happiness Officer s’emploierait à l’épanouissement des collaborateurs. Mode née aux États-Unis, l’idée n’en est pas moins opportune. En effet, cela peut tendre vers une réelle amélioration de la qualité de vie au travail. Faut-il que le chef d’entreprise accepte de faire des concessions. De même, faut-il qu’il donne à ce manager les moyens de son action. Peut-être serait-ce une initiative pour éviter aux salariés le burn-out ?

La fidélisation des salariés passe par moins de pénibilité

Si la santé au travail est une préoccupation, la conciliation vie personnelle et vie professionnelle en est une aussi. Il est essentiel pour fidéliser les salariés d’être attentif à leurs besoins au quotidien. Personne n’aime travailler sans relâche, avec la peur au ventre et pour un salaire misérable. Aussi, les entreprises innovent et proposent à leurs salariés des conditions de travail modernisées. C’est ainsi que des espaces de détente fleurissent avec toujours plus de possibilités.
Il peut s’agir d’un coin pour jouer aux jeux vidéo, pour lire, pour écouter de la musique, pour se relaxer, pour dormir…
Mais la quête du bonheur au travail passe aussi par des considérations de mobilité et de respect de la vie privée. Le droit à la déconnexion en est une parfaite illustration lorsqu’il s’applique sincèrement. Le télétravail répond de ce besoin de flexibilité pour faire fléchir les contraintes de la mobilité. Le gain de temps obtenu est mobilisé pour davantage d’implication professionnelle.

Le bonheur au travail s’appuierait-il sur l’amitié au travail ?

Les nouvelles générations sont sensibles aux conditions de travail et en particulier dans les relations avec leurs collègues. Pourtant, est-ce pour autant possible de tisser des liens d’amitié au travail ? Certains le prétendent, pour ma part, je suis assez perplexe. N’oublions pas que le monde du travail cultive davantage la compétition que la fraternité. Les salariés travaillent pour réussir leur vie, s’en sortir et grimper les échelons. Dans ces conditions, il est difficile de nouer des relations désintéressées.

Conseil d'Expert

Il ne faut pas confondre des relations apaisées, sympathiques et respectueuses avec de l’amitié.

Finalement, c’est simple de cultiver le bonheur au travail

Chacun est acteur de son quotidien, qu’on se le dise. Il y a mille et une façons de cultiver le bonheur au travail. Pour l’employeur, cela passe généralement par de meilleures conditions de travail. Pour les salariés, par le refus des incivilités et d’une ambiance délétère. D’autres ingrédients sont aussi utiles. Il peut s’agir d’une charte de bonne conduite, d’une plus grande considération des besoins des salariés, d’un accord sur la QVT… L’employeur peut procéder à une évaluation des risques et par le biais du document unique, agir en conséquence. Pour la RH, la gestion des ressources humaines peut s’inscrire dans une modernité managériale. La culture de l’inclusion est par exemple préférable à l’autoritarisme.

Être heureux dans son travail, le secret contre la morosité

Mieux encore que de bonnes conditions de travail, un travail captivant, épanouissant. Les salariés associent volontiers « bonheur au travail » avec « s’éclater professionnellement parlant ». Ce n’est pas toujours acquis. De nombreux salariés déclarent travailler pour joindre les deux bouts. Rien de ce qu’ils font ne les enchante vraiment. Dans ces conditions, difficile de contourner la morosité. C’est donc le rôle des managers de susciter l’engouement et l’enthousiasme. Il est possible de valoriser le travail et d’encourager les petits succès tant individuels que collectifs. À la fin, chacun doit prendre conscience qu’il contribue à la réussite de l’entreprise. Le bonheur au travail c’est avant tout un état d’esprit.
Il faut juste accepter de semer les ingrédients d’une recette qui finalement appartient à chacun d’entre nous.

L’importance du bien-être en entreprise pour fidéliser ses collaborateurs

La présence d’un baby-foot ou d’une machine à café gratuite ne sont pas les seuls facteurs de bien-être en entreprise. Un collaborateur qui prend du plaisir à venir travailler est un collaborateur plus performant. Nous vous expliquons l’importance du bien-être en entreprise et pourquoi ce facteur doit être une de vos priorités pour cette année.

Le bien-être améliore la productivité et la motivation au travail

Une étude de 2014 de l’université de Warwick au Royaume-Uni démontrait que le bien-être en entreprise augmentait de 12 % la productivité de vos collaborateurs. De ce fait, vous avez tout intérêt à ce que vos collaborateurs se sentent bien dans votre entreprise. Mais il s’agit aussi d’un cercle vertueux. Si le bonheur augmente la productivité, votre entreprise créera de la valeur. Et pour un collaborateur, travailler dans une entreprise qui fonctionne bien augmente sa motivation, ses performances et l’incitera à rester. Le bonheur en entreprise doit donc être au cœur de votre stratégie de développement.
Attention cependant à bien vous renseigner sur les pratiques à mettre en oeuvre. Vous devez veiller à ce que cet épanouissement perdure dans le temps. Il ne s’agit pas de faire plaisir à vos salariés à un moment précis. C’est d’ailleurs sur ce sujet qu’un Chief Happiness Officer est recommandé. Comprendre les problématiques de vos collaborateurs pour répondre à leurs besoins est donc un véritable enjeu des entreprises d'aujourd’hui.

61 % des salariés pensent que le bonheur au travail est plus important que le salaire

Ce résultat de l’étude Wildgoose de 2017 met en lumière un point important. Vous ne pouvez plus compter uniquement sur le salaire pour donner envie à vos collaborateurs de rester. Bien sûr, ne le négligez pas pour autant car il est source de motivation est de dépassement d’objectifs. Néanmoins, la principale raison derrière un turnover trop important reste le manque de bien-être en entreprise. Et oui, aujourd’hui, les collaborateurs ne recherchent plus des avantages monétaires mais plutôt en nature. Révisez donc vos enjeux de bien-être pour révolutionner votre entreprise.

D’autre part, le bien-être en entreprise peut vous aider sur la partie recrutement. Mettez en valeur votre bien-être pour attirer des candidats. Valorisez les actions que vous mettez en place dans votre entreprise en plus d’une clarification parfaite de la fiche de poste. N’hésitez pas à interviewer vos collaborateurs sur ces actions qui améliorent leur quotidien. Si votre but est de recruter les meilleurs et de les fidéliser par la suite, faites parler vos collaborateurs.

Les « Millénials » sont en quête de sens dans le monde professionnel

Vous devez aujourd’hui vous adapter aux besoins des nouvelles générations. Ce sont elles qui, demain, feront prospérer votre entreprise. Elles amènent avec elles de nombreux changements qui deviennent petit à petit la nouvelle norme pour les entreprises. Or, les Millénials ont besoin de sens. Ce besoin d‘œuvrer pour l’intérêt général est très fort chez eux. La notion de bonheur n’est donc plus rattachée uniquement à des besoins de confort, mais également à une possibilité de développement personnel.
Si votre objectif est bien de fidéliser vos collaborateurs, vous devez prendre en compte ces nouveaux besoins. L’importance des missions confiées, la reconnaissance du travail bien fait et une bonne communication interne sont désormais des points prioritaires dans une stratégie d’épanouissement des collaborateurs. Ce n’est pas moins de 7 salariés sur 10 qui ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur selon les Echos. Avec cette nouvelle génération, les besoins des collaborateurs évoluent. Non seulement le bonheur est toujours au cœur du processus de fidélisation, mais il intègre maintenant la notion de sens.
Vous voilà au courant des enjeux du bien-être en entreprise sur la fidélisation de vos collaborateurs.


samedi 4 mai 2019

Le bien-être au travail grâce à la psychologie positive




D
ans le cadre des Semaines de l’information sur la santé mentale, Christophe André a donné une conférence, à Créteil, sur le bien-être au travail grâce à la psychologie positive. L’occasion de revenir sur cinq grands principes de cette discipline, et de casser quelques idées reçues.

1° Il est possible d’accroître son niveau de bien-être subjectif
Non, tout n’est pas une question de tempérament ! Environ 40% de notre bonheur dépend d’activités volontaires. Le reste est dû à notre passé et à nos gênes (50%), mais aussi aux circonstances (10%). Il n’y a donc pas de fatalité, on peut agir au quotidien pour augmenter notre niveau de bien-être.

2° Vous voulez être heureux ? Entraînez-vous !
Le bonheur ne tombe pas du ciel ! C’est en vous entraînant régulièrement, comme pour une activité sportive, que vous réussirez à accroître votre niveau de bien-être. La psychologie positive n’est pas la pensée positive. Ainsi, il y a beaucoup de choses que l’on sait bénéfiques, mais que l’on ne pratique pas au quotidien : la méditation, le sport, la gratitude, etc. A retenir, une jolie citation d’Aristote : “Nous sommes ce que nous répétons chaque jour”.

3° Les bénéfices des émotions positives
Elles modifient durablement nos câblages et automatismes cérébraux, modifient notre vision du monde. Il existe aussi une corrélation entre notre état émotionnel et notre attention. Quand on est de mauvaise humeur, on se focalise sur les détails, on se noie dans le problème, on est attentif uniquement à ce qui ne va pas. Quand on est de bonne humeur, on est plus ouvert, on replace le problème dans son contexte. On ne le nie pas, mais on élargit notre attention. Quand on ressent des émotions positives, on est également plus enclin à avoir des comportements prosociaux, altruistes et généreux. On perçoit davantage les besoins des autres. La bonne nouvelle : ces comportements élèvent à leur tour notre niveau de bonne humeur ! Sans oublier que le bonheur est contagieux, et que les personnes optimistes ont une longévité plus importante.

4° Atteindre un équilibre émotionnel
Le but du jeu n’est pas d’être heureux 24h sur 24. Cela serait tout simplement impossible. Ayez plutôt comme objectif d’atteindre un bon équilibre émotionnel, c’est-à-dire un état où les émotions positives l’emportent sur les émotions négatives (il ne s’agit pas de les nier). Amusez-vous de temps en temps à réaliser votre météo émotionnelle : où en êtes-vous aujourd’hui ? Que pouvez-vous faire pour nourrir vos émotions positives ? Une marche de 5 minutes, une pause sur un banc au soleil, une bonne lecture ?

5° Le bonheur ? Une affaire de conscience et d’attention
Le bonheur est une équation : Bonheur = Bien-être + Conscience. Soyez attentif à ce que vous vivez, prenez le temps de profiter de l’instant présent. Il arrive souvent que l’on ne savoure même pas les bons moments, on a l’esprit ailleurs, on pense déjà à l’après. Ressentir le bonheur est quelque chose de fort, qui nourrit pour longtemps.

Favoriser le bonheur au travail : ce qui rend les employés épanouis


Nous avons tendance à sous-estimer la valeur d'un employé heureux. Les employés sont source de positivité, de motivation et surtout d'engagement. Il s'avère que les employés heureux sont aussi les plus productifs. Shawn Achor, expert en matière de bonheur au travail, cofondateur et PDG de GoodThink et conférencier TED explique que « le plus grand avantage concurrentiel de l'économie moderne est un cerveau positif et engagé. « Un cerveau positif présente un avantage biologique sur un cerveau neutre ou négatif. Lorsque nous sommes positifs, nous affichons une hausse de notre productivité de 31%. »
C'est la culture d'entreprise qui permet de créer des relations de travail positives et un environnement de travail de qualité. Elle peut être déterminante pour la réussite de votre organisation. Ainsi, quelle culture d'entreprise fait ressortir ce qu'il y a de meilleur chez les individus ?
Wrike a mandaté Atomik Survey pour enquêter sur ce qui rend les employés à temps plein heureux et sur l'impact de ce bonheur sur leur productivité et leur longévité. Cette étude a porté sur 1 000 répondants aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.
Voici quelques conclusions de la 1ère partie de l'étude étudiant l'impact de la culture sur le bonheur aux États-Unis.

Bonheur au travail : la diversité, un élément fondamental

Il va de soi que plus une entreprise est axée sur la diversité, plus les employés sont heureux. Des employés heureux ont 55% de chances en plus de promouvoir la marque employeur de leur entreprise. Une main d'oeuvre issues de différents milieux, aux expériences diverses et cultures différentes offre davantage de possibilités de créer des perspectives et des idées nouvelles. Elle favorisera en outre un environnement propice à l'apprentissage, à la croissance et à la reconnaissance. L'intégration et l'égalité témoignent d'une culture d'entreprise positive et saine.
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Un but commun pour alimenter la prospérité

Une mission d'entreprise claire donne aux employés le sentiment qu'ils contribuent à quelque chose d'important pour leur entreprise. Ce sentiment valorise leurs efforts et les motive à avancer vers quelque chose en lequel ils croient. Selon notre étude, 85% des employés les plus heureux s'identifient à la mission de leur entreprise.
Si la mission n'est pas soutenue, il est plus difficile de trouver le bonheur au travail. Environ 25% des employés « déprimés » ne connaissent même pas la mission de leur entreprise, alors que 85% de ceux qui se disent « ravis » affirment avoir une forte connexion avec leur mission. Sans un sens commun de la mission, les personnes sont moins convaincues des bienfaits du travail d'équipe et de la collaboration.
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Le bonheur au travail affecte notre manière de travailler avec les autres

Les employés les plus heureux ont des relations plus saines avec leurs responsables. Ceux qui font état de mauvaises relations avec leurs responsables ont aussi plus de chances d'être malheureux. 0% des personnes « ravies » de leur travail entretiennent de « très mauvaises relations » avec leur responsable, ce qui nous rappelle combien le rôle des managers est important en matière de satisfaction des employés.  
Les employés heureux ont près de 3 fois plus de chances que les employés malheureux de profiter d'un déjeuner détendu avec leurs collègues. C'est donc dire l'intérêt de partager ce sentiment de communauté et de solidarité avec ses collègues. Si les relations avec vos collègues se construisent sur des bases solides de confiance et de motivation, vous avez plus de chances d'être heureux au travail.
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La gestion du travail collaboratif met en lumière la valeur

Le but d'une solution de gestion du travail collaboratif est de rassembler les équipes et de rendre la collaboration simple et gérable. Les utilisateurs d'outils de gestion de travail collaboratif ont 91% de plus de chances que les non-utilisateurs de dire qu'ils entretiennent une « très bonne » relation avec leur responsable. Lorsque le responsable et les collaborateurs gagnent en visibilité avec leur logiciel de gestion du travail collaboratif, ils sont plus à même de comprendre la valeur et l'impact de leurs efforts. Il se peut également que les responsables qui investissent dans ce genre de logiciels font preuve d'innovation dans d'autres aspects du leadership.
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En outre, les utilisateurs de ces logiciels ont 80% de chances de plus que les non-utilisateurs de dire que la mission et la vision de leur entreprise trouve écho chez eux. Là encore, une meilleure visibilité sur les tâches quotidiennes et sur la manière dont celles-ci sont liées au projet général aide les équipes à gagner en confiance, car elles ont conscience qu'elles apportent une valeur intéressante à leur organisation.  

Aider les employés à être plus épanouis au travail

Même si notre rapport suggère que les individus sont en général heureux de leur travail, nous constatons que des améliorations sont tout à fait possibles.
Les bonnes vieilles valeurs comme la qualité des relations, la collaboration, le sens de la mission et la diversité pourraient bien avoir un impact plus important sur le bonheur des employés que les entreprises ne l'imaginent. Aider les équipes à mieux travailler ensemble et favoriser les relations harmonieuses peut véritablement affecter la productivité, dans l'entreprise comme en dehors de celle-ci.
Source : Wrike

Epuisement professionnel ou burnout


Le burnout ou l’épuisement professionnel, initialement identifié parmi les personnels soignant et aidant, peut concerner toutes les professions qui demandent un engagement personnel intense. Les mesures de prévention doivent empêcher une aggravation de la santé des personnes déjà menacées d’épuisement et, parallèlement, prévenir l’apparition d’autres cas.
Le syndrome d'épuisement professionnel, ou burnout, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique dans lesquelles la dimension de l’engagement est prédominante. Il se caractérise par 3 dimensions :
  • - l’épuisement émotionnel : sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles,
  • - la dépersonnalisation ou le cynisme : insensibilité au monde environnant, déshumanisation de la relation à l’autre (les usagers, clients ou patients deviennent des objets), vision négative des autres et du travail,
  • - le sentiment de non-accomplissement personnel au travail : sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l'entourage, dépréciation de ses résultats, sentiment de gâchis…
     
De nombreuses professions demandent un investissement personnel et affectif important. Les salariés exerçant ces métiers peuvent être concernés par le risque de burnout quand ils en arrivent à ressentir un écart trop important entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier (portée par des valeurs et des règles) et la réalité du travail. Cette situation, qui les épuise et les vide « émotionnellement », les conduit à remettre en cause leur investissement initial.

Exemples d’exposition aux risques

L’exposition au risque de burnout peut concerner les professions d’aide, de soins, de l’enseignement… des professions où la relation à l’autre est au centre de l’activité et constitue un enjeu, parfois vital, pour les bénéficiaires de cette relation (les usagers, les patients, les clients, …). Toutefois le burnout peut également concerner d’autres secteurs d’activité susceptibles de mobiliser et d’engager les personnes sur des valeurs professionnelles très prégnantes.
Cas d’une infirmière hospitalière
« Ma profession d'infirmière, je l'ai choisie, je l'ai voulue… Mais aujourd'hui, j’ai l'impression d'être vidée. Je dois aller d’un lit à l’autre. J’ai l’impression de n’avoir jamais le temps de faire correctement mon travail. Je supporte de moins en moins les plaintes, les angoisses des patients. Je me dis qu'être infirmière n'est pas aussi valorisant, gratifiant que cela… »

Cette infirmière ne sait plus où elle en est. Elle doute d’elle-même : pourquoi, elle, autrefois si investie dans son travail, ne croit-elle plus en son métier ? Les contraintes particulières de son métier de soin et d’aide, non compensées par « autre chose » ont eu raison de son investissement initial. Le stress de la profession devient trop lourd à porter, et elle développe un syndrome du burnout.

Facteurs de risque

L’épuisement professionnel étant une conséquence du stress au travail, on retrouve parmi les causes du burnout des facteurs de stress. Différentes études ont spécifiquement permis de souligner le rôle des facteurs suivants :
  • - Surcharge de travail, pression temporelle,
  • - Faible contrôle sur son travail,
  • - Faibles récompenses,
  • - Manque d’équité,
  • - Conflits de valeur, demandes contradictoires,
  • - Manque de clarté dans les objectifs, les moyens.
     
L’effet de ces facteurs de risque peut se combiner, pour certaines professions de relations d’aide (infirmières, médecins, travailleurs sociaux, enseignants,…), à la charge émotionnelle inhérente à ces professions.

Accidents et effets sur la santé

Les manifestations de l’épuisement professionnel, plus ou moins aigues, peuvent être d’ordre :
  • - émotionnel (sentiment de vide, d’impuissance, perte de confiance en soi, irritabilité, pessimisme, attitude « bureaucratique »…),
  • - cognitif (difficulté de concentration, indécision, difficultés à faire des opérations simples, altération de la qualité du travail…),
  • - physique (fatigue généralisée, maux de tête, de dos, tensions musculaires, troubles du sommeil,…)
  • - interpersonnel et comportemental (repli, isolement, agressivité, impulsivité, baisse de l’empathie, conduites addictives…)
  • - motivationnel et attitudinal (attitude négative envers le travail et les autres, désengagement…)
La symptomatologie du burnout est de fait assez complexe, peu spécifique et peut évoluer vers la dépression ou l’anxiété.

Prévention

Pour prévenir l’apparition du phénomène d’épuisement professionnel, il est recommandé de veiller à ce que l’organisation du travail et les contraintes qu’elle génère ne surchargent pas les salariés et ne les mettent pas en porte-à-faux vis-à-vis des règles et des valeurs de leur métier. Il convient également de permettre le travail en équipe ou encore de favoriser le soutien social. Et de manière plus générale, il est recommandé de mettre en place une démarche de prévention collective des RPS (voir dossier Risques psychosociaux).

Repérer les situations de burnout

Au niveau individuel, l’employeur, l’encadrement, les acteurs de la prévention au sein de l’entreprise, le service de santé au travail doivent être vigilants à un ensemble de signaux pouvant laisser penser qu’un salarié est peut-être en situation de burnout :
  • - Le salarié se plaint-il de manquer d’énergie pour accomplir son travail ?
  • - Fait-il part de problèmes de concentration, de manque de disponibilité mentale au travail ?
  • - Est-il facilement irritable ?
  • - Dévalorise-t-il le travail qu’il accomplit, sa propre efficacité et ses compétences ?
  • - Manifeste-t-il des signes de désinvestissement professionnel ?
     
Un changement dans l’attitude du salarié, un repli sur soi, un désengagement inhabituel sont autant de signaux qui doivent interpeller l’entourage professionnel.
 

Au niveau collectif, les indicateurs de dépistage des risques psychosociaux pourront être examinés.
Le repérage du burnout peut également se faire par questionnaires (voir les fiches questionnaires FRPS).

Mettre en place des mesures de prévention collective

Des mesures de prévention adaptées doivent être recherchées et mises en place. Elles ont pour objectif de faire diminuer les exigences professionnelles qui pèsent sur les salariés et d’augmenter les ressources à leur disposition.
 

Exemples de mesures de prévention collective de l’épuisement professionnel :
  • - Veiller à ne pas surcharger certains postes ou certains salariés,
  • - Favoriser le soutien social et éviter l’isolement : mise en place de groupes d’échanges sur les pratiques professionnelles, renforcement du travail en équipe (temps de travail réservé aux relèves de postes, espaces de partage d’expérience et d’échanges),
  • - Améliorer le retour sur l’efficacité du travail, la reconnaissance du travail accompli,
  • - Être vigilant au traitement équitable des salariés,
  • - Eviter les conflits éthiques autour de la qualité du travail, en partageant les objectifs et les manières de faire pour les atteindre.

Prendre en charge les personnes atteintes du burnout

Quand une ou plusieurs personnes sont victimes d’épuisement, l’encadrement peut leur proposer un entretien permettant de faire le point sur leurs difficultés. Les raisons de leur état en lien avec le travail doivent être recherchées. Elles peuvent parallèlement contacter le médecin du travail. Celui-ci estimera la nécessité d’une orientation vers une prise en charge spécialisée et appréciera l’opportunité d’un aménagement de poste ou d’une redéfinition des objectifs et des moyens à leur disposition. Le service de santé au travail peut également aider l’entreprise à repérer les facteurs de risques professionnels en lien avec les cas de burnout portés à sa connaissance.

Source : INRS

Bien-être et qualité de vie au travail : rien n’est jamais acquis


Ce qu’il faut retenir

Construire une politique de bien-être au travail permet à la fois de réduire les risques psychosociaux et d’agir sur le climat collectif et sur la motivation dans le travail. Présentation de deux démarches bien-être adaptées en fonction de la taille d’entreprise

La notion de bien-être au travail est un concept englobant, de portée plus large que les notions de santé physique et mentale. Elle fait référence à un sentiment général de satisfaction et d’épanouissement dans et par le travail qui dépasse l’absence d’atteinte à la santé. Le bien-être met l’accent sur la perception personnelle et collective des situations et des contraintes de la sphère professionnelle. Le sens de ces réalités a, pour chacun, des conséquences physiques, psychologiques, émotionnelles et psychosociales et se traduit par un certain niveau d’efficacité pour l’entreprise.

Une approche proactive de la santé au travail

L’approche bien-être au travail vise à développer dans l’entreprise une conception de l’efficacité et de la performance qui soit soucieuse de la santé des salariés et favorise leur motivation et leur implication dans le travail. La mise en œuvre d’une politique de bien-être peut ainsi contribuer à l’épanouissement professionnel des salariés mais aussi à l’amélioration de l’ambiance de travail au sein des équipes et au renforcement du climat de respect et d’écoute. Elle contribue aussi à prévenir les risques psychosociaux, en amont des manifestations aiguës de stress, de violence ou d’épuisement.

Le bien-être, ce n’est pas…
La notion de bien-être au travail est parfois mobilisée pour parler d’actions qui n’ont que peu d’impacts sur l’organisation concrète du travail dans les équipes. C’est le cas par exemple de la mise à disposition d’infrastructures sportives, de séances de massages ou de conseils diététiques. Les démarches proposées par l’INRS sont d’une toute autre nature : elles s’inscrivent dans les obligations légales de construire une démarche de prévention des risques psychosociaux. Ceci impose en particulier de développer une posture d’écoute des salariés sur les facteurs organisationnels reconnus comme ayant un impact en matière de RPS : la définition des tâches, le sens du travail, la répartition de la charge de travail, les relations entre les collègues et avec la hiérarchie...

Deux étapes à respecter pour l’approche bien-être au travail

La première étape consiste à recueillir les points de vue des salariés sur les situations de travail problématiques, sources de tensions. La seconde étape implique d’échanger sur ces situations avec l’ensemble des acteurs concernés – dont les décideurs – à l’occasion d’un débat orienté vers la recherche de solutions organisationnelles.

Pour aider à la mise en œuvre de cette approche dans l’entreprise, deux démarches sont proposées en  fonction de la taille de l’entreprise :
  • - une démarche construite autour du questionnaire dénommé « SATIN » pour les moyennes et grandes entreprises.
    Basé sur une analyse exhaustive des facteurs de RPS mentionnés dans les publications scientifiques, le questionnaire SATIN permet de collecter des informations sur les éléments déterminants du bien-être au travail. A partir de là, des outils d’analyses également fournis permettent de générer de manière simple des graphiques de résultats qui serviront de base à des réunions d’échange visant à faire évoluer les conditions de travail pour un collectif, un site, une entreprise.
  • - une démarche d’intervention bien-être pour les petites entreprises (< à 50 salariés).
    Cette démarche privilégie une action rapide axée sur la construction de solutions. Elle s’adresse à des intervenants (psychologue, ergonome, …) ayant des compétences dans la conduite d’entretiens individuels et de groupes, et dans l’animation de discussions collectives.


La première démarche qui s'appuie sur le questionnaire SATIN impose de donner des garanties sur l'anonymat, ce qui est difficile avec des effectifs faibles, c'est pourquoi elle est mieux adaptée à des entreprises de plus de 50 personnes.
Réciproquement la deuxième démarche bien-être proposée est plus adaptée pour les entreprises de moins de 50 salariés, effectif au-delà duquel une approche qualitative est plus difficile à conduire.

Source : INRS

jeudi 2 mai 2019

Chief Happiness Officer, comment mettre le bonheur en entreprise?




Le responsable du bonheur (en anglais Chief Happiness Officer - CHO) est un nouveau métier en plein essor, qui s'occupe des conditions pour rendre les salariés plus heureux au travail.

Le Chief Happiness Officer (ou Feel Good Manager, Captain Happiness, Mr Happy, on en passe !) pourrait avoir l'équivalent, dans notre petit patois français, de directeur du bonheur... Beaucoup moins fun ! L'oxymore pourrait même s'avérer dangereux : accoler "diriger" et "bonheur" dans le même intitulé, c'est un peu risqué. Et pourtant ! S'il est pris au sérieux, le Chief Happiness Officer peut avoir un impact énorme sur le bien-être des salariés et le succès de l'entreprise. Il ne faut simplement pas se fier au raccourci que le titre laisse suggérer : le CHO n'est pas un créateur de bonheur, mais bien celui qui fait en sorte de le rendre possible. On vous dit tout sur ce métier sorti tout droit de la vallée des Bisounours dorés.

A l'origine, le concept est né au cœur de la Silicon Valley, des cellules grises de Chade-Meng Tan, 'un ingénieur embauché par Google pour veiller au développement et au bien-être de ses collaborateurs. Il s'élabore sur-mesure la fonction de « Jolly Good Fellow » (le joyeux camarade, cet ami qui vous veut du bien !) et crée le premier métier à tisser des liens du monde de l'entreprise. Il est désormais milliardaire et enseigne la méditation. Et ça en a fait méditer plus d'un !

Miser sur le bien-être au travail



Le CHO est un métier en vogue qui connaît un grand engouement. En effet, il n’est plus à prouver qu’un salarié heureux est un salarié qui s’implique davantage et qui est plus productif. En outre, investir dans le bien-être des salariés permet d’avoir une meilleure réputation et d’améliorer sa marque employeur. Voilà pourquoi la mission du CHO est d’augmenter la motivation des salariés en leur procurant un cadre de travail plus agréable et où ils seront plus heureux.


Pour faire grandir le bien-être dans l’entreprise, le CHO réaménage les bureaux, organise des événements ou encore apporte une oreille attentive aux collaborateurs. Il mise sur de nouvelles méthodes de travail comme le Flex Office qui permet aux salariés d’être des travailleurs nomades ou encore le Smart Office qui propose un bureau connecté et innovant.


Ces nouvelles méthodes de travail sont liées à la technologie. Le CHO s’appuie sur une boîte à outils de solutions digitales et de services innovants pour animer l’espace et développer le bien-être des salariés. Cela permet d’avoir une expérience salarié connectée au digital aussi performante que dans la sphère personnelle. Par exemple, en élaborant un réseau social interne pour communiquer sur les cours de yoga, les ateliers de cuisine ou tout autre événement organisé pour les salariés. Ou encore, en créant une conciergerie d’entreprise qui propose une multitude de services sur une application au salarié comme la livraison d’un panier bio, le pressing, la garde d’enfants, etc.

Ses missions



Bonheur en entreprise, mission(s) impossible(s) ?
Oui...et non !
Bien sûr, on ne fabrique pas le bonheur, mais on peut créer les conditions qui le rendent possible. Selon le précepte épicurien, il est absence de douleurs (ou stress physique : surmenage, mauvaises habitudes alimentaires, addictions pour tenir la pression - café, cigarette, grignotage...) et de troubles de l'âme (ou stress psychologique : tensions relationnelles, harcèlement vertical ou horizontal, sentiment d'échec personnel, manque de reconnaissance, etc.). Le CHO est un antistress incarné qui reprend les missions auparavant réparties entre les RH, la com', la médecine du travail et autres intermédiaires du monde de l'entreprise.

- médiateur : encourager le dialogue, créer du lien, entretenir les motivations au niveau individuel (suivi personnel, coaching...). Permettre une communication transversale.
- fédérateur : il a aussi pour mission d'entretenir l'ambiance, la cohésion, une culture d'entreprise positive en organisant notamment des activités amusantes : concours, ateliers créatifs, happy hours, événements et activités extérieures.
- moteur : par son dynamisme et son charisme, il doit donner un nouvel élan, redonner des valeurs, encourager les talents, cultiver une image valorisante de l'entreprise et à terme, bien sûr, booster la productivité.

Concrètement, comment le CHO remplit-il sa mission ?


Là encore, il est impossible de dresser une liste de ce qui doit ou peut être mis en place au sein d'une structure, chaque entreprise ayant un fonctionnement et une culture qui lui sont propres. Toutefois, voici quelques exemples :
- Organisation d'événements afin de promouvoir et encourager la cohésion (rituels petit-déj' réguliers, célébration des anniversaires, brainstormings réguliers sur ce qui pourrait être amélioré dans l'entreprise, soirées annuelles, teambuildings , etc.)
- Mise en place d'un système de boite à idées/feedbacks où les employés peuvent faire part de leurs remarques, proposer des améliorations, etc.
Régulation des surcharges de travail pour qu'elles ne deviennent pas permanentes.
- Mise en place d'un plan de sécurité psychologique sur le lieu de travail : de la même manière que l'on contrôle la sécurité physique des employés, cela consiste à s'assurer que chaque salarié est en sécurité psychologique dans sa fonction et sur son lieu de travail. Différentes notions sont prises en compte :
   * la quantité de travail et la pression en terme de timing
   * la pression psychologique
   * le harcèlement moral et/ou sexuel
   * les consignes de travail floues et volontairement ambiguës etc.
- Entretiens réguliers individuels et collectifs pour prendre le pouls de l'entreprise, en mesurant notamment le moral et la satisfaction de ses employés.